Bretagne : à la recherche de 1000 couvreurs pour répondre aux besoins croissants

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By Alain

La Bretagne est devenue le théâtre d’une véritable crise des talents dans le secteur de la couverture. À la suite de la tempête Ciaran, la région doit faire face à une demande croissante de couvreurs. Plus d’un millier de mains qualifiées sont nécessaires pour satisfaire les besoins des entreprises du secteur. Pourtant, le marché du travail peine à répondre à cette exigence, laissant de nombreux chantiers en attente et des entrepreneurs dans une situation délicate.

Un secteur en pleine mutation

Le projet de construire une équipe de couvreurs compétents se heurte à de nombreuses difficultés. Les entrepreneurs bretons font savoir qu’ils ne parviennent à répondre qu’à 30 % des demandes de leurs clients. Marie-Laure Le Priol, co-dirigeante d’une entreprise de couverture en Morbihan, souligne ce défi au quotidien. Avec environ 930 entreprises dans la région et une demande croissante, la pénurie de couvreurs devient alarmante. Près de 90 % des entreprises contactées font face à des problèmes de recrutement, nécessitant ainsi des solutions urgentes.

Un parc immobilier vieillissant

La Bretagne n’échappe pas aux effets du temps. Son parc immobilier est de plus en plus vieillissant, ce qui augmente le besoin de travaux de couverture. Cependant, les réparations sont souvent repoussées par les propriétaires en raison des coûts associés. Ce report entraîne des conséquences : lorsque les projets de couverture sont finalement réalisés, les délais connaissent une forte inflation, avec des coûts supérieurs à ceux anticipés. Cette spirale compromettante complique la gestion des demandes des clients et met en lumière l’urgence d’une main-d’œuvre qualifiée.

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Les aléas climatiques et leurs conséquences

Les événements climatiques récents, comme la tempête Ciaran, ont aggravé une situation déjà complexe. Les dommages causés aux toitures par ces conditions météorologiques extrêmes s’ajoutent à une charge de travail déjà lourde. Pour certains couvreurs, les réparations consécutives à cette tempête n’ont pas encore été complètement finalisées. La conséquence ? Des délais d’attente pour les clients qui se prolongent indéfiniment.

La formation et la féminisation du secteur

À l’heure actuelle, la crise de recrutement ne se limite pas qu’à un manque de candidats,elle s’enracine aussi dans les centres de formation. Au Morbihan, seulement une quarantaine de nouveaux couvreurs obtiendront leur CAP en 2025, un chiffre bien trop faible pour satisfaire une demande galopante. De plus, une transition vers les nouvelles technologies dans la couverture est indispensable afin d’attirer davantage de jeunes dans le secteur.

Il est important de noter une évolution positive en matière de diversité : la réunion de compétences masculines et féminines sur les chantiers commence à peine à prendre forme. Le secteur s’engage lentement à se féminiser, apportant avec elle un air frais et de nouvelles perspectives pour l’avenir des métiers du bâtiment en Bretagne.

Des salaires attractifs mais des défis persistants

En Bretagne, les salaires dans le secteur de la couverture oscillent généralement entre 2 000 et 3 000 euros brut par mois. Bien qu’un aspect positif soit qu’ils se situent entre 2 et 5 % au-dessus de la grille tarifaire du bâtiment, cela ne suffit pas à combler la pénurie de main-d’œuvre. Les entreprises doivent composer avec un enjeu crucial : attirer des candidats en luttant contre des perceptions négatives souvent associées aux métiers manuels.

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Pour les chefs d’entreprise, jongler entre chantiers et administratif devient un véritable casse-tête. Souvent, ce sont les propriétaires d’entreprises eux-mêmes qui doivent gérer les différentes sollicitations, épuisant ainsi leurs ressources et rendant la gestion d’un flux de références encore plus difficile.

Le manque de candidats pour occuper les postes vacants pèse donc sur le bon fonctionnement des entreprises, des délais s’accumulent et les clients se retrouvent souvent dans l’embarras. Cette situation appelle à une mobilisation collective pour renforcer l’attractivité des métiers de la couverture et relever le défi de la main-d’œuvre en Bretagne.

FAQ

Pourquoi y a-t-il un manque de couvreurs en Bretagne ?

Le manque de couvreurs en Bretagne s’explique par une forte demande qui dépasse l’offre actuelle. Plus de 90 % des entreprises de couverture rencontrent des difficultés pour trouver des candidats, alimentées par un secteur vieillissant et des aléas climatiques qui augmentent les besoins de travaux.

Quelles sont les conditions de travail des couvreurs en Bretagne ?

Les conditions de travail pour les couvreurs se sont améliorées avec l’introduction de nouveaux équipements et de techniques innovantes. Cependant, beaucoup de chefs d’entreprise jonglent entre la gestion des chantiers et la relation client, ce qui peut être un défi si le personnel est insuffisant.

Quel est le salaire moyen d’un couvreur en Bretagne ?

Les salaires des couvreurs en Bretagne commencent autour de 2 000 euros brut par mois et peuvent atteindre jusqu’à 3 000 euros pour les profils confirmés. En général, ces salaires se situent entre 2 et 5 % au-dessus de la grille salariale du bâtiment.

Comment se forme-t-on pour devenir couvreur en Bretagne ?

Pour devenir couvreur, il est nécessaire d’obtenir un CAP en couverture, avec une formation qui dure en moyenne cinq ans sur le terrain pour acquérir une réelle expertise. Actuellement, les centres de formation de Bretagne ne peuvent former qu’une quarantaine de nouveaux couvreurs chaque année, ce qui n’est pas suffisant face aux besoins du marché.

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Le métier de couvreur se féminise-t-il ?

Oui, le métier de couvreur commence à se féminiser. Bien que ce soit encore timidement, certaines entreprises, comme celle de Marie-Laure Le Priol, accueillent des couvreuses, apportant une nouvelle dynamique à ce secteur traditionnellement masculin.

Alain

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